Le premier brevet français sur la Salamandre

 

Brevet n° 169 875 du 30 juin 1885

(transcription dactylographique des textes originaux manuscrits, visibles sur microfilms à l’I.N.P.I. 26bis rue de Saint-Petersbourg Paris 8ème )

 

 

Le Ministre du Commerce, vu la loi du 5 juillet 1844, vu le procès-verbal dressé le 30 juin 1885, à 3 heures 53 minutes, au Secrétariat général de la Préfecture du département de la Seine et constatant le dépôt fait par le sieur

CHABOCHE

d’une demande de brevet d’invention de quinze années, pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica.

Arrête ce qui suit :

Article premier.

Il est délivré au sieur CHABOCHE Marie Edmond Philbert, représenté par le sieur THIRION, à Paris, boulevard Beaumarchais n° 95, sans examen préalable, à ses risques et périls, et sans garantie, soit de la réalité, de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidélité ou de l’exactitude de la description, un brevet d’invention de quinze années qui ont commencé à courir le 30 juin 1885, pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica.

Article deuxième

Le présent arrêté, qui constitue le brevet d’invention, est délivré au sieur CHABOCHE, pour lui servir de titre. A cet arrêté demeureront joints un des doubles de la description et un des doubles de chacun des cinq dessins déposés à l’appui de la demande.

Paris, le 21 octobre 1885.
Pour le Ministre et par délégation,

Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle.

 

 

169 875
OFFICE INDUSTRIEL DE BREVET D’INVENTION

en France et à l’étranger

 

Mémoire descriptif à l’appui d’une demande de

Brevet d’Invention de 15 ans

d’un nouveau système de poêle mobile dit «  Cheminée Mica ».

Par Monsieur CHABOCHE, Marie, Edmond, Philbert

 

Le poêle mobile dit cheminée mica, présente sur ceux actuellement en usage les avantages suivants :

1° Le feu n’est plus invisible comme précédemment, ce qui permet de le surveiller aisément.

2° Étant en fonte, il dure bien plus longtemps.

3° Instabilité beaucoup plus grande, soit pendant la manœuvre lorsqu’on le déplace, soit lorsqu’il est en place.

4° Facilité de réglage qui se fait par le cendrier et non par le rétrécissement du tuyau.

5° Position peu encombrante devant la cheminée.
6° Sa forme gracieuse, très étudiée, s’adaptant très bien aux cheminées devant lesquelles on le place, en fait un meuble utile et d’ornement.

7° Enfin, les dispositions adoptées dans sa mise en place, permettent de ventiler la pièce où il se trouve.

Les dessins annexés au présent mémoire et la description qui suit permettront de se rendre facilement compte de mon appareil.

Fig. 1 Coupe verticale de la cheminée mica ;

Fig. 2 Détail de la porte de chargement ;

Fig. 3 Vue intérieure de la façade du cendrier ;

Fig. 4 Détail de fermeture de la grande porte ;

Fig. 5 Détail de la charnière de la grande porte ;

Fig. 6 Mode d’attache de la porte de chargement ;

Fig. 7 Coupe transversale de mon appareil vue de derrière ;

Fig. 8 Peigne elliptique ;

Fig. 9 Grille mobile en plan ;

Fig. 10 Grille mobile ouverte pour chasser les escarbilles ;

Fig. 11 Coupe de la grille mobile ;

Fig. 12 Cercle de la grille muni d’une partie de grille ;

Fig. 13 Seconde partie de la grille qui glisse sur le cercle précédent, et dont les dents s’emboîtent dans les dents de la partie fixe de la grille ;

Fig. 14 Plateforme de la cheminée ;

Fig. 14 à 18 Coupes, plan et élévation du tuyau de fumée ;

Fig. 19 Vue d’ensemble en élévation de la plaque de fermeture de cheminée ;

Fig. 20 Coupe verticale de la même plaque, permettant de se rendre compte de la manière dont nous utilisons la prise d’air, qui existe ordinairement dans les cheminées pour produire la ventilation.

Ainsi qu’on le voit, notre appareil se comporte :

1° D’une plateforme roulante A qui porte la cheminée proprement dite.

2° D’un cendrier B.

3° Du corps principal de la cheminée dans lequel se trouve la porte C, les grilles formées de quatre parties, le grand peigne D, l’enveloppe réfractaire, le petit peigne elliptique E et la grille mobile elliptique F, les pièces de chargement qui se composent de la pièce de repos G de la porte, de la porte H de la broche I, de la buse de chargement J et de l’équerre d’assemblage, le souffleur K, l’orifice de sortie des gaz et enfin la plaque de fermeture L. La porte de la cheminée est à jour et dans les châssis se trouvent des feuilles de mica a, afin de permettre de voir le feu et d’en surveiller la marche.

Voici le fonctionnement général de mon appareil :

La cheminée est à chargement par le haut. Le charbon tombe dans une buse à section droite elliptique ; de là, en prenant son talus d’éboulement, il vient s’appuyer en avant sur un peigne oblique D, qui l’empêche de venir buter contre les feuilles de mica a ; en arrière le fond de la cheminée formée de plaques réfractaires continue la forme de la buse.

Du grand peigne le charbon tombe sur un peigne plus court de forme elliptique, au-dessous duquel se trouve une grille mobile également elliptique. Le cendrier placé au-dessous a une fermeture hermétique, qui permet le réglage de l’appareil.

La fumée s’échappe au-dessus du grand peigne, contourne le chargeur et vient s’échapper par une buse de section assez grande placée immédiatement derrière la buse de chargement.
La plateforme du bas est supportée par deux grands galets t et un petit b, dont la forme facilite le déplacement en tout sens. Les deux grands galets sont situés un peu en arrière du centre de gravité et le petit en avant sous le garde-cendre. Ce système permet le déplacement de la cheminée en tous sens.

La grande porte du milieu forme hermétiquement. On ne l’ouvre que pour tisonner ou allumer le feu. Le cendrier également à fermeture hermétique, est muni d’une ouverture à coulisse permettant de régler l’introduction de l’air.
La marche économique de la cheminée repose donc sur le principe de l’entée d’air juste nécessaire à la combustion.

Allumage et entretien. Il est bon de ne jamais allumer la cheminée qu’avec de la braise, pour éviter de salir les micas. Une pelletée de braise suffit. On l’introduit par la grande porte et on ajoute 2 pelletées de coke sec. On referme la grande porte et on ouvre le cendrier jusqu’à ce que tout soit porté au rouge. On peut alors remplir la cheminée de coke par la porte de chargement. Si on prend soin de remuer la grille mobile une ou deux fois dans la journée l’appareil ne s’éteindra jamais.

Plateforme et galets. Cette pièce reçoit l’ensemble de la cheminée et lui sert dans la partie avant de garde-cendres. En arrière, elle porte deux renflements servant à loger les deux grands galets, (ces derniers sont fixés par deux chapeaux rivés). L’assemblage avec le fond se fait par l’enchevêtrement de deux baguettes veines sur deux pièces. Avec la façade, la plateforme forme un joint par une rainure et baguette correspondant avec une saillie et baguette veines de fonte avec celle-là. Le petit galet maintenu par deux chapeaux rivés est dissimulé sous le garde-cendres par un motif de décoration. Deux rainures c parallèles allant de l’avant à l’arrière reçoivent les côtés du cendrier.

Le cendrier. La boîte du cendrier est composée de deux pièces assemblées avec la plateforme, la façade et le fond, ces côtés portant une rainure c qui sert de guide au cendrier mobile. Le cendrier mobile est formé par la réunion de deux pièces principales : La façade et le corps.

La façade est en fonte et fait joint avec la façade de la cheminée par ses bords biseautés formant emmanchement conique. Pour tenir ces parties rapprochées deux taquets d appropriés viennent glisser sur deux autres taquets e en forme de plan incliné. Le cendrier par son poids fait le joint et le maintient serré. Tout est combiné pour que par une simple poussée sur la poignée le cendrier prenne sa position ; si on veut l’ouvrir, il suffit de soulever la poignée et la tirer à soi.

Afin de rendre la fermeture du cendrier plus hermétique, nous avons muni le cendrier de rebords saillants f venant se guider dans des rainures ménagées sur la boîte du cendrier.
Pour donner entrée à l’air nécessaire à la combustion une ouverture annulaire d’un ¼ de cercle est fermée plus ou moins par un diaphragme en fonte muni d’un bouton saillant que l’on peut manœuvrer du dehors ; ce diaphragme tourne sur l’écrou de serrage de la poignée appropriée à ce mouvement et se trouve équilibré.

Le corps du cendrier en tôle est formé d’un fond et de deux côtés munis de rebords d’une seule pièce.

La paroi du fond du cendrier est mobile autour d’un axe horizontal g placé à la partie supérieure ; cette disposition permet de se servir du cendrier comme d’une pelle lorsque la cendre est tombée dans la boîte du cendrier.

La grande porte percée de huit trous rectangulaires à pans, permet de voir le feu et d’en surveiller la marche ; les trous ou châssis sont fermés par des feuilles de mica fixées entre la porte et la contre-porte, à l’aide de clavettes en coin. Cette porte est suspendue par deux charnons formant avec un pivot fixé à la façade une charnière très solide.

Le pivot fig. 5 ne vient pas de fonte avec la façade ; il est assemblé avec elle au montage. A cet effet, il porte une nervure rectangulaire terminée en forme de T à sa partie supérieure et par un tenon à sa partie inférieure. Cette partie du pivot s’engage dans un évidement analogue qui se trouve dans l’enveloppe de la cheminée. Lorsque le pivot est engagé dans cet évidement, il suffit de le faire descendre pour qu’il soit engagé solidement. Les charnons percés d’un trou sont reliés au pivot par une broche en fer. Cette charnière est à droite. A gauche est établie la fermeture de la porte fig. 4. Elle a l’aspect d’une autre charnière munie d’un appendice permettant de soulever la porte avec le tisonnier quand on désire l’ouvrir.

La partie supérieure vient de fonte avec la porte.

La partie inférieure est assemblée comme  le pivot sur la façade. Cette dernière forme, sur le dessus, un plan incliné à deux versants : le versant extérieur facilitant la montée de la porte, le versant intérieur servant de repos à l’autre partie ; cette dernière est munie d’un nez ce qui permet de fermer la porte par simple poussée et sans la soulever . Elle remonte sur le premier versant et retombe de tout son poids sur l’autre versant. Ceci permet un serrage automatique de la porte sur sa platine.

Grille mobile : sa constitution offre de grands avantages, notamment :

1° Elle permet de brûler le combustible sous des couches relativement de peu d’épaisseur malgré la hauteur du combustible.

2° Elle permet d’enlever les cendres de façon à laisser au feu toute sa clarté et à l’air un passage facile.

3° De nettoyer le feu aussi parfaitement que possible des matières incombustibles : pierres et scories.

4° De renvoyer la chaleur par rayonnement dans la pièce.

5° D’éviter les extinctions.
L’ensemble des grilles se divise en quatre organes différents :

- Le grand peigne D

- L’enveloppe réfractaire

- Le petit peigne elliptique E

- La grille mobile elliptique F

Le grand peigne D suit à sa partie supérieure la forme de la grande porte et se place immédiatement derrière la traverse horizontale du milieu. Les dents du peigne  sont dirigées de haut en bas à 45° vers le fond de la cheminée. Ce dispositif a pour but de maintenir le charbon venant du chargeur, puis de l’abandonner suivant son talus d’éboulement au peigne elliptique. Ce dernier laisse entre la porte un espace par lequel l’air du cendrier peut arriver sur le grand peigne qu’il refroidit en même temps qu’il entretient la combustion à cet étage supérieur. Pour conserver son inclinaison et pour rendre facile le chargement de cette pièce de fatigue nous l’avons accrochée aux parois de la façade par deux mortaises venant enclaver deux saillies correspondantes. Deux pattes N viennent de chaque côté comme deux béquilles appuyer sur les bords de la façade afin que la direction des dents ne change pas sous le poids du combustible.

L’enveloppe réfractaire forme la paroi des côtés et du fond du foyer à la hauteur du peigne s’étendant jusqu’au peigne elliptique sur lequel elle repose. Elle a pour but, comme nous l’avons dit de renvoyer la chaleur vers la pièce et de garantir les parties de fonte contre la trop haute température du foyer en cet endroit. Toujours rouge, elle conserve au combustible une chaleur suffisante pour éviter complètement son extinction. Trois pièces la composent et viennent épouser les formes intérieures et extérieures.

Le but du peigne elliptique E est de ramener le combustible vers la grille mobile plus petite ; les dents sont plus longues sur les côtés et derrière la porte, le dos du peigne est également muni de petites dents régulières.

Le fond et la façade lui servent de soutien.

La grille mobile, quoique compliquée en apparence, est d’une fabrication et d’un montage très simples.

Elle est composée de trois parties :

1° Le cercle h

2° Une partie mobile i

3° La tige j

La pièce que nous désignons par « cercle » se compose en réalité d’un cercle dont une partie a été abaissée pour livrer passage à la grille mobile, venue de fonte avec une partie en forme de peigne de cheval à 6 dents d’inégales longueurs, le dos du peigne est lui-même dentelé de petites saillies.

Cette partie est soudée au cercle par quatre points : par les deux dents extrêmes, par le milieu du dos et par une fourchette reliant les deux dents du milieu à l’autre côté du « cercle ».

La partie mobile de cette grille est composée d’une sorte de peigne à dents croisées avec les dents du « cercle » laissant entre elles (étant fermées) un espace uniforme de 15m/m.
Le dos du peigne très large porte une série de rainures formant une grille ordinaire plus large que longue. Au milieu du dos une platine reçoit la tige ; au-dessous deux taquets l viennent embrasser la barre du milieu du « cercle » et servir de guide à la pièce dans son mouvement d’avant en arrière. Si à l’aide de la tige qui passe dans la coulisse m, on attire la pièce mobile en avant, on augmente l’espace laissé entre les grandes dents de 3c/m1/2. (la coulisse m a pour but de s’opposer au passage de l’air quelle que soit la position de la tige j). On obtient ainsi sept espaces bien suffisants pour laisser échapper les pierres et scories résidus du combustible. Si au lieu de tirer la tige en avant, on lui imprime un mouvement de droite à gauche à l’aide de la coulisse, le cercle suspendu sur trois supports (l’un sur le fond, les deux autres sur les côtés du cendrier) se trouve lui-même entraîné dans le mouvement par la grille mobile ; l’ensemble prend un mouvement concentrique.

On peut également combiner les deux mouvements, c’est alors que le nettoyage automatique de la grille s’effectue.
Les pièces de chargement se composent de cinq parties :

1° La pièce de repos de la porte n ;

2° La porte H ;

3° La broche I ;

4° La buse de chargement J ;

5° L’équerre d’assemblage ;

La pièce de repos de la porte épouse la forme de la cheminée à cette hauteur, la partie basse à la section droite de la buse de chargement. On peut se rendre compte de sa forme torturée en considérant les deux coupes fig. 1 à 7.

Elle s’attache sur la façade par deux tenons servant de paliers à la broche et par deux vis à écrous fixant en même temps les supports de la poignée sur la façade. La fig. 6 permet de se rendre compte de cette disposition.

La porte a une forme assez difficile à décrire. Le dessin et la coupe l’indiquent mieux qu’une description.

Sur sa face extérieure rien de particulier sauf un anneau à la partie inférieure permettant à l’aide d’un crochet, de la manœuvrer. A l’intérieur elle porte un grand saillant de 12m/m dont la forme extérieure très mouvementé appartient malgré cela à un cône de révolution ; une platine appartenant à la pièce de repos épouse complètement la forme de la saillie de la porte.

Cet assemblage parfaitement hermétique empêche tout passage de gaz délétères, d’ailleurs le tirage de la cheminée empêcherait le gaz de fuir par les interstices s’il y en avait par suite d’un défaut de construction.
Comme nous allons le voir la cheminée montée avec beaucoup de jeu laisse la porte porter de tout son poids sur son cône de repos, de façon que malgré un montage peu soigné, l’emmanchement des deux pièces est parfait et à l’abri de toute critique.

L’axe du cône a une direction telle qu’en décrivant une circonférence avec la charnière pour centre et la distance de cette dernière à la partie la plus basse du cône comme rayon on laisse en dehors la partie supérieure du repos. Cette disposition permet à la porte d’ouvrir facilement sans jamais coincer. Par une disposition très simple, la porte une fois ouverte ne peut plus tomber.

Pour cela elle possède deux trous ovales par où passe la goupille.

Tant qu’elle n’est pas fermée ou qu’elle n’est pas arrivée à son ouverture extrême la broche touche le fond des trous ovales. Arrivé à la position extrême, sur la pièce de repos, existe une retombée où vient s’asseoir le bord supérieur de la porte ; les trous ovales de la charnière permettent ce déplacement et la porte trouvant un point d’appui ne peut plus retomber.

Pour fermer la porte, il suffit de la soulever jusqu’à ramener la goupille à fond des trous ovales ; ne trouvant plus d’arrêt elle retombe à sa place. Pour fixer l’ensemble de la porte et de la pièce de repos sur la façade deux vis sont suffisantes. Le joint fait avec du mastic de fonte donne une herméticité complète.

La buse de chargement de forme elliptique, est en tôle afin de ne pas augmenter d’une façon inutile le poids de l’appareil ; elle s’emboîte sur la pièce de repos et vient par sa partie inférieure en arrière et sur les côtés s’appuyer sur une équerre passant au-dessus de la terre réfractaire. En avant, elle est découpée dans la forme du souffleur K de façon qu’au-dessus de chaque dent elle fasse avec celui-ci et l’horizontale un angle de 45° environ. Le charbon ou coke prend ainsi son talus d’éboulement venant araser le bord du peigne.

Si on se place à environ 1m50 ou 2m de la cheminée, on voit le foyer sous un angle de 45°. Aussi les deux plans du combustible au-dessus et au-dessous du peigne paraissent-ils ne faire qu’un, de telle façon que la cheminée apparaît tout en feu (le grand peigne disparaissant derrière la traverse horizontale de la porte). L’équerre d’assemblage vient fixer la buse de chargement sur la brique réfractaire laissant entre elle et le fond un espace de 4c/m ½ pour le passage de la fumée.

A droite et à gauche dans la partie basse sont percés des trous o donnant aux gaz une issue supplémentaire.

Le fond ou partie arrière de la cheminée a une forme très étudiée qui lui permet de s’adapter exactement aux cheminées d’appartements. Il porte en son milieu une tubulure ovale dont l’axe vertical a 0m08 et l’axe horizontal 0m15 de longueur. Cette tubulure sert d’issue aux gaz de la combustion.

Son assemblage avec la plate-forme et la façade est très hermétique.

Avec la plate-forme une rainure croisée avec une baguette forment le joint serré par trois grosses vis à écrous.

Avec la façade un assemblage avec repos formé par une baguette saillante est suffisant ; le serrage est effectué par 4 vis.

Il est bien entendu que pour rendre ces joints hermétiques nous coulons au montage un mastic de fonte spécial qui devient par la dessiccation aussi adhérent et aussi dur que la fonte.

Des tétons venus sur la façade reçoivent les pas de vis.

Le tuyau de fumée. Le tuyau proprement dit long d’environ 25c/m est en tôle, venant s’emboîter sur la buse du fond. A l’autre extrémité libre il porte un échappement en forme d’éperon, pièce assez bizarre de forme ressemblant à la tête d’un requin, retournée dont on aurait enlevé la mâchoire inférieure. C’est par ce trou béant que vient s’échapper la fumée. Cette forme est très convenable pour permettre l’introduction du tuyau dans la plaque de fermeture.

La plaque de fermeture de la cheminée joue un grand rôle dans le fonctionnement de l’appareil. Elle a pour but en fermant l’ouverture de la cheminée de conserver à l’appareil tout le tirage qui lui est nécessaire ; de plus par l’addition d’un régulateur d’une grande sensibilité, elle maintient constant le tirage de l’appareil.
La plaque se compose de quatre parties :

- La plaque centrale p

- Les plaques de côté d

- Le régulateur s

Pour éviter un modèle pour chaque grandeur de cheminée, nous avons composé la plaque en trois pièces extensibles, la hauteur restant invariable de 0m65.
Cette plaque peut servir pour les châssis dont les deux dimensions varient de 0m45 à 0m65.

Le corps de la plaque est rejeté en arrière du rideau de 3c/m. Ceci permet de repousser l’appareil plus avant dans la cheminée.
La partie supérieure de la plaque vient s’appuyer sur le contre soubassement en tôle fig.20 en même temps que de chaque côté les plaques mobiles par une équerre f s’arrêtent sur les coulisseaux du châssis. Ces équerres coupées en biseau à la partie supérieure, sont repoussées en arrière si on descend le rideau ; la plaque du fond vient appuyer fortement sur le contre soubassement. Nous obtenons ainsi un isolement complet du corps de cheminée.
Les plaques mobiles coulissent avec la plaque centrale dans les parties hautes et basses. Au milieu une coulisse u en fer feuillard fixée sur les plaques mobiles leur sert d’arrêt. Pour cela un bouchon à vis passant à l’extérieur permet le serrage.

A la hauteur de la buse de fumée de la cheminée mica la plaque centrale est percée d’une ouverture elliptique dans laquelle le tuyau de la cheminée s’engage.

La forme d’éperon de l’extrémité facilite l’emmanchement du tuyau. Au-dessous se trouve le régulateur.

Un trou de 12 à 15 c/m est percé dans la plaque. C’est derrière cette ouverture que nous avons placé le régulateur s. Ce régulateur se compose d’une plaque de métal très légère, suspendue par son arrête supérieure sur 2 pivots. En oscillant de bas en haut en arrière, elle forme une issue plus ou moins grande vers l’intérieur de la cheminée à l’air de la pièce.
Il en résulte une diminution dans le tirage dont la variation dépend absolument de l’ouverture de cette petite plaque.

 Le tirage d’une cheminée peut se mesurer par une différence de niveau dans un tube U. En admettant que d soit la différence de niveau nécessaire au bon fonctionnement de la cheminée Mica. Si nous arrivons à rendre d constante quel que soit le tirage de la cheminée (en admettant qu’il soit toujours ce qui est le cas général, nous verrons pour l’exception) l’appareil fonctionnera dans les meilleures conditions possibles. Pour arriver à ce résultat nous avons chargé cette plaque mobile d’un poids additionnel à la hauteur des pivots. Il est combiné de telle façon que la pression sur la plaque rets constante quelle que soit l’ouverture.

La cheminée Mica est toujours sous l’influence du même tirage quel que soit celui de la cheminée.

Nos moyens de réglage pour le cendrier sont donc très efficaces et nullement soumis à des variations. La disposition de la plaque de fermeture présente en outre l’avantage suivant. Il est d’usage de faire venir une prise d’air du dehors entre le soubassement en tôle et le soubassement en faïence. La plaque de fermeture collée sur le contre soubassement par l’abaissement du châssis livre passage à cette prise d’air dans l’appartement.
Cet air froid et pur vient s’échauffer sur le fond de l’appareil et se répand dans la pièce. L’air vicié au contraire s’échappe dans la cheminée par le régulateur. La plaque de fermeture a donc un double but qu’elle remplit à merveille : régularité dans le tirage ; ventilation de l’appartement.

Enfin, le rideau peut être abaissé complètement sans déplacer la plaque lorsqu’on transporte ailleurs la cheminée Mica.

En résumé, nous revendiquons comme notre propriété exclusive, le système de poêle mobile dit Cheminée Mica ; ce poêle étant essentiellement caractérisé par :

1° Sa forme et ses dimensions qui lui permettent de s’adapter facilement aux cheminées d’appartement.

2° La fermeture hermétique du cendrier obtenue, ainsi qu’il a été dit, en donnant à la plaque de face de ce cendrier des bords coupés en biseau ; en maintenant cette plaque au moyen de galets ; en faisant glisser le cendrier dont les bords sont recourbés, dans deux rainures qui l’empêchent de s’incliner.

3° La forme du cendrier dont la paroi d’arrière mobile autour d’un axe horizontal, permet de s’en servir comme d’une pelle.

4° La grille mobile composée d’un peigne fixe, d’un peigne elliptique fixe et d’une grille mobile.

5° La grille mobile, proprement dite, composée d’un cercle venu de fonte avec une pièce en forme de peigne dans les dents de laquelle viennent s’emboîter les dents d’une partie mobile.

6° La coulisse dans laquelle passe la tige de la grille mobile, proprement dite, en vue de permettre une fermeture hermétique.

7° La grande porte à jour de la cheminée mica, fermée par des feuilles de mica en vue de permettre de voir le feu et d’en régler la marche.

8° Le mode de fermeture de la grande porte tel qu’il est décrit et représenté.
9° La porte de chargement dans son ensemble et en particulier son mode d’attache qui lui permet de conserver sa position lorsqu’elle est ouverte.
10° La forme et la disposition de l’échappement du tuyau de fumée.

11° La plaque de fermeture dans son ensemble et ses détails, notamment la disposition qui permet, en reculant cette plaque au moyen des équerres des parties mobiles d’utiliser les prises d’air des cheminées ordinaires pour la ventilation.

 

Paris, le 30 juin 1885

Par Procuration de M. M.E.P. CHABOCHE

Signé Ch. THIRION

 

Vu pour être annexé au brevet de quinze ans

pris le 30 juin 1885

par le sieur CHABOCHE

Paris, le 22 octobre 1885


Dix rôles autographiés

Pour le Ministre et par délégation

signé illisible

Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle
signé illisible

 

 

1er additif au brevet n° 169 875

 

Le ministre du Commerce et de l’industrie, vu la loi du 5 juillet 1844, vu le procès-verbal dressé le 9 juin 1886, à 3 heures et 50 minutes au Secrétariat général de la Préfecture du département de la Seine et constatant le dépôt fait par le sieur

CHABOCHE

d’une demande de certificat d’addition au brevet d’invention de quinze ans pris le 30 juin 1885 pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica

Arrête ce qui suit :

Article premier

Il est délivré au sieur CHABOCHE (Marie, Edmond, Philbert) représenté par le sieur THIRION, à Paris, boulevard Beaumarchais, n° 95, sans examen préalable, à ses risques et périls et sans garantie, soit de la réalité, de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidélité ou de l’exactitude de la description, un certificat d’addition au brevet d’invention de quinze années pris le 30 juin 1885 pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica.

Article deuxième

Le présent arrêté qui constitue le certificat d’addition est délivré au sieur CHABOCHE pour lui servir de titre.

A cet arrêté demeureront joints un des doubles de la description et un des doubles du dessin déposés à l’appui de la demande.

Paris, le 22 octobre 1885

Pour le Ministre et par délégation

Le chef du bureau de la Propriété industrielle

signé illisible


Mémoire descriptif

A l’appui d’une demande de Certificat d’addition

au brevet du 30 juin 1885, n° 169 875

pour un nouveau système de poêle mobile

dit cheminée Mica

par Monsieur Marie Edmond Philbert CHABOCHE

 

Depuis le brevet, nous avons apporté à notre système de poêle mobile dit cheminée Mica ou la Salamandre, quelques perfectionnements que la présente addition comprend.

Ces perfectionnements qui portent principalement sur la grille, ne modifient en rien le principe de notre appareil qui consiste, ainsi qu’on peut le voir dans le brevet principal, dans la disposition du combustible incandescent en étages, de façon que le combustible tombe suivant son plus grand talus d’éboulement. Cette disposition permet de laisser voir à nu le combustible à travers le mica sans interposition de grille.

Fig. 21 coupe verticale montrant la vue d’ensemble du poêle

Fig. 22 vue du bout du peigne

Fig. 23 vue en perspective des supports de droite et de gauche du peigne

Fig. 25 tige de la grille mobile

Fig. 26 et 27 détails du crochet pour remuer la grille mobile

Fig. 28 à 30 vue en dessus debout et en dessous du support des briques réfractaires et de la grille elliptique

Fig. 31 et 32 vue debout par derrière et vue en dessus de la grille

Fig. 33 à 35 vues de la grille mobile

Le peigne n’est pas changé quant à sa forme générale, il est simplement dévié vers sa partie inférieure pour faciliter la descente naturelle du charbon ; mais les attaches de ce peigne ont été modifiées. C’est ainsi qu’au lieu de faire porter directement le peigne sur les tétons venus de fonte avec la paroi intérieure de la cheminée, nous l’adaptons sur ces tétons par l’intermédiaire de deux pièces t et t’ qui se placent sur ces derniers et partant une entaille dans laquelle vient reposer un tenon fondu avec le peigne.

Des nervures ménagées sur les pièces t t’ emboîtent les parois du foyer de façon à donner un assemblage rigide et solide du peigne dans le foyer.

Une autre modification réside dans la transformation de la grille elliptique E. Au lieu d’être d’une seule pièce, elle est formée d’une partie plane M (fig. 28 à 30) qui supporte la maçonnerie en brique réfractaire et du peigne elliptique proprement dit E. La partie sur laquelle porte la charge de maçonnerie est consolidée par une nervure M’. Cette disposition a pour avantage de permettre, à l’aide des saillies S, S’, S’’ (fig. 31 et 32) de pouvoir enlever la grille elliptique sans déranger la brique. Pour l’arrêter dans sa dernière position, on enfonce à droite et à gauche, un clou dans un trou O formé par deux demi trous, l’un pratiqué dans la partie fixe, l’autre dans la partie mobile. Pour la dégager, on enlève les deux clous et on tire la grille en avant. Les trois saillies S, S’, S’’ se présentent alors devant les trois vides S, S’, S’’ ménagés dans la pièce fixe. Cette grille elliptique E est pleine sur le devant et trouée sur les côtés et derrière sans aucune dent saillante ni dessus ni dessous. Elle ramène par sa forme le combustible sur la grille mobile F. Cette disposition a un autre avantage, celui de permettre de changer les briques sans démonter autre chose que la grille elliptique. Le bord supérieur E’ (fig.21) forme un arrêt devant les briques. La grille mobile F n’a été modifiée que pour répondre à la nouvelle forme de la grille elliptique.

Les galets ont été taillés dans des coussinets en bronze, et celui de devant a été muni d’un système de frein formé pour éviter tout déplacement de l’appareil pendant son fonctionnement. Ce système consiste en une simple vis X placée au-dessus du galet ; on la serre ou desserre sur ce dernier suivant que l’on veut rendre le poêle fixe ou mobile.

Enfin la tige de la grille mobile T, fig. 21 et 25, est manœuvrée par un crochet mobile P, fig. 26 et 27, d’une forme spéciale ; au centre un doigt recourbé P’ vient entrer dans le trou T’ de la tige T. En abaissant le crochet, une fois engagé dans le trou T’, les flancs f et f’ viennent embrasser la tige T de sorte que le crochet P ne fait plus qu’une seule pièce avec la tige T. Le bras du levier est ainsi allongé de la longueur du crochet, ce qui facilite la manœuvre et empêche toute chance de brûlure. L’appendice g qui fait saillie sur le côté du flanc f’ sert à soulever et ouvrir la grande porte et la porte de chargement.

Afin d’augmenter les applications de notre poêle dit la Salamandre, nous nous réservons d’ajouter facultativement comme accessoires,

D’une part, un chauffe-assiettes Q formé d’une sorte de plat métallique percé de trous et porté par trois pieds présentant une courbure spéciale de façon à emboîter la poignée du haut.

D’autre part, un chauffe bouillotte constitué par une grille en métal R reposant sur le plateau cendrier inférieur par deux pieds et s’accrochant par un tenon dans le trou T’ de la tige T de la grille mobile. Cette grille R épouse la forme de la façade de la Salamandre pour l’emboîter.

En résumé, nous revendiquons comme notre propriété exclusive, les perfectionnements que nous avons apportés à notre système de poêle mobile dit la Salamandre, perfectionnements consistant essentiellement dans les points suivants :

1° le nouveau mode d’établissement du peigne ou grille supérieure fixée solidement aux parois intérieures du foyer au moyen d’agrafes spéciales, et sa forme légèrement cintrée à son extrémité.

2° Le système d’établissement de la grille elliptique en deux pièces distinctes, dont l’une porte la maçonnerie en terre réfractaire, la partie mobile étant dépourvue de dents et s’adaptant dans la partie fixe, comme il a été ci-dessus, décrit.

3° Le mode de commande de la grille inférieure mobile au moyen d’une barre spéciale s’emboîtant dans la tige de la grille.

4° Le système de frein établi sur la roue d’avant de la Salamandre.

5° L’adjonction facultative d’un chauffe-plat au-dessus du poêle et d’un chauffe bouillotte en avant de la grille, le tout comme il a été ci-dessus décrit et représenté sur les dessins annexés à ce mémoire.

 

Paris, le 9 juin 1886

Par procuration de M. M.E.P. CHABOCHE

Signé Ch. THIRION

 

Vu pour être annexé au certificat d’addition pris le 9 juin 1886 par le sieur CHABOCHE

Paris, le 22 octobre 1886

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie

Deux rôles et demi autographiés

signé illisible


Pour le Ministre et par délégation

Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle

signé illisible

 

 

2ème  additif au brevet n° 169 875

 

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, vu la loi du 5 juillet 1844, vu le procès-verbal dressé le 7 mars 1888, à 2 heures 55 minutes au Secrétariat général de la Préfecture du département de la Seine et constatant le dépôt fait par le sieur

CHABOCHE

d’une demande de certificat d’addition au brevet d’invention de quinze ans pris le 30 juin 1885 pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica

Arrête ce qui suit :

Article premier

Il est délivré au sieur CHABOCHE (Marie, Edmond, Philbert) représenté par le sieur THIRION, à Paris boulevard Beaumarchais, n° 95, sans examen préalable, à ses risques et périls, et sans garantie, soit de la réalité, de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidélité ou de l’exactitude de la description, un certificat d’addition au brevet d’invention de quinze années pris le 30 juin 1885 pour un nouveau système de poêle dit cheminée Mica.

Article deuxième

Le présent arrêté, qui constitue le certificat d’addition, est délivré au sieur CHABOCHE pour lui servir de titre.

A cet arrêté demeureront joints, un des doubles de la description et un des doubles du dessin, déposés à l’appui de la demande.

Paris, le 15 mai 1888

Pour le Ministre et par délégation

Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle

                signé illisible

 

Mémoire descriptif

A l’appui d’une demande de certificat d’addition

au brevet du 30 juin 1885, n° 169 875

pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica

par Monsieur Marie, Edmond, Philbert CHABOCHE

 

La présente addition a pour objet de nouveaux perfectionnements. Ces perfectionnements portent sur les parties suivantes :

1° Suppression des deux flancs en fonte du cendrier indiqués fig. 7. Ces flancs fixés sur la façade et le derrière par des oreilles et sur le fond par des nervures servaient à limiter l’emplacement du cendrier mobile en même temps qu’à soutenir par un bec le cercle de la grille mobile. Nous reportons ces deux becs sur la pièce supportant les briques, décrite fig. 28 à 30. Nous indiquons sa nouvelle forme fig. 37 et 38 ; les deux supports sont en a et a’. En b et b’ nous formons une loge qui vient épouser, en s’y appuyant, les anciennes oreilles où s’attachaient les flancs du cendrier sur la façade. Un perfectionnement que nous avons également apporté à notre cendrier consiste dans son mécanisme de fermeture. Nous avons substitué aux taquets c d indiqués sur notre brevet principal, un système de dents angulaires fondus avec le cendrier et qui par leur combinaison avec le cadre biseauté contre lequel s’applique la porte du cendrier, forment une excellente fermeture.

2° La grille mobile posée sur un cercle déjà modifiée dans l’addition du 9 juin 1886 est encore modifiée dans le même sens. Les dents sont allongées considérablement à tel point que la grille ne se compose plus que de dents. Les fig. 39 et 40 indiquent suffisamment cette modification qui facilite encore l’élimination des cendres et empêche l’adhérence des mâchefers. Le jeu et le roulement de la grille sur le cercle restent les mêmes.

3° Le peigne est modifié de la façon suivante : sur la partie haute un certain nombre de mortaises i ont été pratiquées afin de maintenir cette partie du peigne à une température inférieure au rouge, l’air passant par ces rainures. Il est en outre renforcé. (Fig. 36 et 43)

4° Les briques de même forme sont nervées à l’intérieur pour leur assurer une plus longue durée. (Fig. 36)

5° La buse de chargement en tôle est supprimée. La pièce de repos de la porte de chargement est modifiée. La partie haute qui reçoit la porte et les vis d’attache subsiste, l’entonnoir qui venait reprendre la section de la buse de chargement est supprimé. Trois nouvelles pièces remplacent la buse de chargement. Les deux premières, symétriques, forment en épousant à la partie haute en o d la façade et le derrière et à la partie basse en épousant les formes des briques f g, un carneau double où passe la fumée pour se rendre à la buse de sortie située derrière l’appareil. En c f  c’ f’ ces deux pièces reçoivent une autre pièce que nous appellerons le peigne chargeur. Ce dernier est indiqué en coupe en l o p et en vue par la fig. 42. A la partie haute en c c’ il épouse la forme intérieure de la façade. A la partie basse en f p il existe une série de dents qui retiennent le combustible pour ne l’abandonner sur le peigne i que suivant son talus d’éboulement. La longueur de chaque dent est réglée d’après la courbure du peigne i et suivant l’angle du talus d’éboulement. Ces dents outre qu’elles laissent mieux voir le feu que l’ancienne buse, ont de plus l’avantage de laisser aux gaz et à la fumée un plus grand passage. Entre p m (Fig. 36) l’espace est aussi plus grand qu’avec l’ancienne buse. Cette modification d’une très grande importance a les trois principaux avantages suivants :

-          La capacité du chargeur est augmentée considérablement.

-          Le feu est plus visible

-          L’échappement du gaz est plus grand.

-          Un quatrième avantage vient s’ajouter : le montage est rendu plus facile. Les pièces c d sont fixées au derrière par un boulon qui traverse le carneau.

En résumé, nous revendiquons comme notre propriété exclusive les divers perfectionnements que nous avons apportés à notre système de poêle dit la Salamandre, et consistant essentiellement dans les modifications apportées au cendrier, à la grille, au peigne, à l’enveloppe en briques réfractaires, à la buse de chargement pourvue d’une partie dentée sur la façade, le tout ainsi qu’il a été ci-dessus décrit et représenté sur le dessin annexé au présent mémoire.

 

Paris, le 7 mars 1888

Par procuration de M. M.E.P. CHABOCHE

Signé Ch. THIRION

 

Vu pour être annexé au certificat d’addition pris le 7 mars 1888 par le sieur CHABOCHE.

Paris, le 15 mai 1888

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie

Deux rôles autographiés

signé illisible


Pour le ministre et par délégation

Le chef du Bureau de la Propriété industrielle
signé illisible

 

3ème additif au brevet n° 169 875

 

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, vu la loi du 5 juillet 1844, vu le procès-verbal dressé le 22 septembre 1888, à 3 heures 43 minutes, au Secrétariat général de la Préfecture du département de la Seine et constatant le dépôt fait par le sieur

CHABOCHE

d’une demande de certificat d’addition au brevet d’invention de quinze ans pris le 30 juin 1885 pour un nouveau système de poêle dit cheminée Mica

Arrête ce qui suit :

Article premier

Il est délivré au sieur CHABOCHE (Marie, Edmond, Philbert) représenté par le sieur THIRION, boulevard Beaumarchais 95 Paris, sans examen préalable, à ses risques et périls, et sans garantie, soit de la réalité, de la nouveauté ou du mérite de l’invention, soit de la fidélité ou de l’exactitude de la description, un certificat d’addition au brevet d’invention de quinze années pris le 30 juin 1885 pour un nouveau système de poêle dit cheminée Mica.

Article deuxième

Le présent arrêté, qui constitue le certificat d’addition, est délivré au sieur CHABOCHE pour lui servir de titre. A cet arrêté demeureront joints un des doubles de la description et un des double du dessin déposés à l’appui de la demande.

Paris, le 12 novembre 1888

 

Pour le Ministre et par délégation

Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle
signé illisible


Mémoire descriptif

A l’appui d’une demande de certificat d’addition

au brevet du 30 juin 1885 n° 169 875

pour un nouveau système de poêle mobile dit cheminée Mica

par Monsieur Marie, Edmond, Philbert CHABOCHE

 

La présente addition a pour objet un perfectionnement apporté aux plaques de fermeture de la cheminée nécessaires pour la marche de la cheminée roulante décrite dans le brevet principal.

A la plaque déjà décrite existaient deux vis à tête plate permettant de fixer en un point déterminé les trois parties A F E de la plaque. Cette disposition avait l’inconvénient suivant : le serrage des vis n’était pas suffisant pour maintenir les trois plaques dans leur position, il en résultait que la dite plaque ne fermait plus l’ouverture de la cheminée. J’ai remédié à cet inconvénient en supprimant d’abord les vis et en les remplaçant par de simples rivets G à épaulement permettant le mouvement de la coulisse K. Puis pour écarter par deux plaques latérales et les maintenir serrées contre les coulisses du châssis à rideau, j’ai interposé entre elles un ressort antagoniste J qui a pour objet de les écarter énergiquement l’une de l’autre. Ce ressort peut être un ressort à boudin dans un fourreau fixé sur la partie centrale. Jusqu’ici je me suis arrêté à une forme différente du ressort.

Il a la forme d’un U lorsque sa tension est la plus forte, les extrémités P tendent à s’éloigner l’une de l’autre par élasticité. Ces extrémités sont terminées en forme de T. Les plaques portent une équerre H percée d’une ouverture rectangulaire dont la hauteur a les dimensions des ailes du T et dont la largeur a celle de l’âme du T. En présentant le ressort horizontalement ou pour introduire les extrémités P dans les ouvertures et le ressort se trouve fixé en lui donnant une position verticale de haut en bas. La plaque reste la même que dans le cas du brevet, elle est pourvue de ses ouvertures B C, celle inférieure C est pourvue d’une pâte D. Quant aux plaques latérales E, elles comportent toujours leurs rebords N pour prendre appui contre la cheminée.

En résumé, je revendique comme ma propriété exclusive l’application aux plaques en trois parties de fermeture de cheminée, nécessaire pour la marche des cheminées roulantes, d’un ressort antagoniste destiné à distancer les deux parties extrêmes, ainsi qu’il a été ci-dessus décrit et représenté sur le dessin annexé au présent mémoire.

 

Paris, le 22 septembre 1888

Par procuration de M. M.E.P. CHABOCHE
signé Ch. THIRION

 

Vu pour être annexé au certificat d’addition pris le 22 septembre 1888 par le sieur CHABOCHE

Paris, le 12 novembre 1888


Un rôle autographié. Une rature de deux mots

Quatre mots nuls


signé illisible

Le Ministre et par délégation

Le Chef du Bureau de la Propriété industrielle

signé  illisible

 

Les 20 figures du brevet initial

  L'original de ce brevet est maintenant visible sur https://archives-test.inpi.fr/ (16/2/2024)

 

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