La famille DIVRY en 1920
lors du baptême des cloches de l'église Saint-Pierre de Fourmies
Léon DIVRY entouré de ses enfants et petits-enfants
Au dernier rang, Léon DEGAIGNE (un peu caché par sa fille) ; au deuxième rang, de gauche à droite, Adrienne DEGAIGNE, mes grands parents Édouard et Madeleine DIVRY née GUISGAND, enceinte de Michel, Hélène DEGAIGNE, Thérèse LEQUIME (avec un noeud dans les cheveux), Louise DEGAIGNE née DIVRY, Théophile DIVRY, Marie-Thérèse DIVRY, Thérèse DIVRY née BOURET épouse de Théophile, Fernand LEQUIME (avec un chapeau sur la tête) devant ses deux enfants Pierre et à droite Louis ; au premier rang assis, de gauche à droite, André DEGAIGNE, Clotilde DIVRY épouse LEQUIME, Léon DIVRY, Henriette DIVRY et Léopold DIVRY.
Cette photo a été prise à l'occasion du
baptême des cloches de l'église Saint-Pierre de Fourmies et en
particulier celle de 600 Kg offerte par la famille DIVRY.
« En 1920, sur cette photo,
nous découvrons les noms des trois nouvelles cloches de l’église
Saint-Pierre, fabriquées dans les ateliers de la société Wanthy, à
Douai. Chacune d’entre-elles porte gravé son acte de baptême.
Sur
la petite de 400 Kg, on peut lire « J’ai reçu au baptême les
noms de Pauline-Félicie. J’ai eu pour parrain Alexandre Dumas,
pour marraine Pauline Legrand. Je sonne le renouveau de l’industrie
de Fourmies dont les métiers ont été pendant l’invasion,
systématiquement brisés et mis en morceaux par les Allemands.
J’appelle les bénédictions du ciel sur le labeur des
Fourmisiens ».
Sur la moyenne de 600 Kg, « J’ai nom Marie-Thérèse.
J’ai pour parrain et marraine Léopold et Thérèse Divry. Je suis
l’ex-voto offert en l’an de grâce 1920 par la famille Divry en
mémoire de l’insigne protection accordée à ses trois fils :
Edouard, Théophile et Léopold revenus sains et saufs de l’horrible
guerre. Je sonnerai la reconnaissance au Très Haut et prierai pour
que disparaissent à jamais les maux de la guerre ».
Enfin sur la
troisième pesant 1000 Kg, il est écrit « Je m’appelle
Gabrielle-Céline. En l’an 1920, tous les habitants de la paroisse
Saint-Pierre de Fourmies, désolés de la destruction de leurs
cloches brisées en morceaux par l’envahisseur sacrilège et
converties en canon, meurtriers de leurs enfants, se sont
généreusement cotisés pour que je remplace mes sœurs disparues.
J’ai eu pour parrain Edgard Legrand, pour marraine Céline Clavon,
veuve Staincq (1). Je reprends la vieille chanson interrompue, qui porte
au ciel la louange, appelle les hommes à la prière, sourit sur les
berceaux, égale les épousailles, verse la plainte et l’espérance
sur les cercueils.
A. Masclet, curé. E. Coppeaux, maire ».
Le samedi
5 mai 1974, les trois cloches de l’ancienne église Saint-Pierre
étaient déposées au sol. Après la destruction de cet édifice et
la reconstruction du nouveau sanctuaire, le jeudi 29 janvier 1976, la
plus grosse des trois cloches gagnait le campanile. Quelques jours
après, c’était le tour des deux autres. »
Extrait du livre de Claude LOMPRET, Fourmies, Ohain, Mondrepuis, Tome V, page15, Éditions Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2008
(1) Céline STAINCQ née CLAVON serait très probalement la même personne que Cécile STAINCQ née CLAVON sur la photo de la famille DIVRY en 1885. Elle aurait 80 ou 81 ans en 1920 et serait veuve depuis 1875. Elle serait alors la tante de Thérèse HERMANT épouse de Léon DIVRY.