LETURCQ
François Charles Michel
Adjudant-général né à Boynes en Gâtinais (département actuel du Loiret) le 10 février 1769 et tué à la bataille d'Aboukir en Égypte le 25 juillet 1799.
Il est le fils de François Louis Toussaint Leturcq et de Charlotte Julie Sophie née Mercier. François Charles Michel est baptisé le 11 février 1769. Ses parrain et marraine sont Michel et Marie Leturcq. Il a au moins deux frères Victor et Louis-Joseph. Du 26 octobre 1785 au 22 janvier 1789, il est dragon au régiment du Languedoc, n° 22 devenu ensuite 6e régiment de chasseurs. Puis il est dragon au 5e régiment de cavalerie le 6 novembre 1789. Il est nommé brigadier fourrier le 1er mai 1790, maréchal des logis ordinaire le 28 avril 1792, maréchal des logis en chef le 11 mai 1792. Il devient ensuite sous-lieutenant le 15 octobre 1792 puis lieutenant le 15 octobre 1793. Son 5e régiment fait partie de l’armée de Belgique et du Nord (1792 - 1793) de l’armée de Sambre-et-Meuse en 1794, de celle de Moselle et du Rhin en 1795 puis de celle d'Italie en 1796 et 1797. Il est aide de camp de Berthier en août - septembre 1796, capitaine le 27 octobre 1796 puis chef d’escadron (grade dans la cavalerie équivalent à celui de lieutenant-colonel) le 7 janvier 1797. Sa nomination est faite par le général en chef Bonaparte et sur demande du général Berthier. Le général Desaix dans son Journal de voyage Suisse et Italie 1797, le décrit comme suit : « Figure grêlée, assez grand, roux ; bon enfant, obligeant ». Le 24 juin 1797, il est sous les ordres de Kilmaine, commandant en chef de l’armée d’occupation en Italie du Nord. Le 8 août 1797, Berthier demande confirmation au ministre de la Guerre, de la nomination de Leturcq au grade de chef d’escadron. François Leturcq fait partie de l’armée d’Égypte. Il est à la fois « trompé dans (son) attente sur le pays d'Égypte » et satisfait « d'avoir fait un voyage aussi important et aussi instructif » (Lettre de Leturcq à son père du 28 juillet 1798). Il se distingue le 11 août 1798 à la bataille de Salayeh. Bonaparte lui écrit le lendemain pour le féliciter et lui proposer l'avancement qu'il mérite. C'est probablement à ce moment que Leturcq devient adjudant-général chef de brigade, c'est-à-dire colonel d'état-major. Le 22 octobre 1798, sous Menou, il prend le commandement de la place de Ramanieh et de la province de Bahiré. Chargé sous les ordres de Murat d'arrêter les responsables de la rébellion de Damanhour, il poursuit les rebelles dans plusieurs camps arabes qui sont incendiés mais ne trouve comme responsables que « des gens sans véritable autorité » (lettre de Leturcq à Bonaparte du 9 décembre 1798). Il est à la bataille du Mont-Thabor le 16 avril 1799. Il se signale, sous les ordres directs de Bonaparte, en surprenant le camp des mameluks à Ellegoun où il enlève 500 chameaux et fait 250 prisonniers. Au siège de Saint-Jean d'Acre, il se distingue en attaquant un camp arabe puis en ramenant, deux jours après, 800 boeufs. Avec l'adjudant-général Boyer, il procède à l'évacuation par terre et par mer des blessés du camp de Saint-Jean-d'Acre (Lettres de Bonaparte à Leturcq du 16 et du 19 mai 1799). Leturcq est à la bataille d'Aboukir, le 25 juillet 1799. Jugeant qu'un renfort d'infanterie est nécessaire pour attaquer la deuxième ligne des Turcs, il le demande à Bonaparte. Ce dernier lui confie un bataillon de la 75e demi-brigade et c'est à la tête de ce bataillon que Letucq est tué en tentant d'entraîner une colonne de la 18e demi-brigade à se jeter sur les retranchements ennemis. La cavalerie a joué un grand rôle dans cette deuxième bataille d’Aboukir qui est une victoire des Français contre les Turcs de Mustapha-Pacha. Leturcq nous laisse des lettres dont les 60 lettres écrites entre octobre 1798 et janvier 1799, comme commandant de la province de Bahiré. Dans un état de l'armée d'Égypte, on peut noter que ses frères Victor et Louis-Joseph sont dragons au même 5e régiment de cavalerie le 7 décembre 1799. Le nom de Leturcq est donné à un des forts d'Alexandrie. Boynes (45300), la ville natale de Leturcq, a un boulevard de l'Adjudant-Général-Leturcq. Le nom de LETURC (LETURCQ) est inscrit en 1836, sur le pilier sud de l'Arc de Triomphe, en colonne 28 entre SULKOSKY et MIREUR, tous les deux tués durant la campagne d’Égypte. Sur l'Arc de Triomphe, LETURCQ est le seul nom gravé d'officier supérieur, tué à Aboukir, grande bataille inscrite sur le fronton de l'Arc de Triomphe, face aux Champs-Élysées et faisant aussi le sujet du haut-relief sur le haut du pilier sud de l'Arc de Triomphe, face aux Champs-Élysées.
Portrait de l'adjudant-général Leturcq dessiné par André Dutertre. Il fait partie des 184 portraits réalisés durant la campagne d'Égypte de 1798 - 1801
Les ascendants de la famille de Leturcq
Extrait du bulletin n° 34 du Gâtinais Généalogique (mars 2005) -
Ce tableau contient une petite erreur : François Charles Michel Leturcq est né le 10/02/1769 et non le 10/07/1769.
La famille
Leturcq est originaire de Boiscommun en Gâtinais (actuel département du
Loiret - code postal 45340) à 10 Km au Sud de Boynes (45300). On peut
noter dans le tableau ci-dessus établi par Gâtinais généalogique que
l'arrière grand-père de François Charles Michel, est Étienne Leturcq,
marchand tailleur d'habits, et qu'il épouse Marie Bureau le 28 juin
1688 à Boiscommun. Les ancêtres Leturcq de cet arrière-grand-père se
sont également mariés à Boiscommun où ils sont boulangers. Le premier à
s'installer à Boynes est le grand-père paternel de François Charles
Michel ; il s'appelle François Leturcq et épouse, le 27 novembre 1734,
Marie Baron, probablement originaire de Boynes. Les deux frères
et la soeur de ce grand-père paternel se sont, de leur côté, mariés à
Boiscommun.
Une lettre de Leturcq aide de camp de Berthier (28 juillet 1798) à son père
Leturcq est à Paris le 6
octobre 1797.
Il obtient une permission de 30 jours (3 décades) à
compter du 8 octobre 1797
pour retourner à Boynes
dans sa famille.
Il l'avait quittée et ne l'avait pas revue depuis plus
de huit ans.
C'est
probablement la dernière fois qu'il voit son père avant de s'embarquer
pour l'Égypte.
Il lui écrit peu de temps après y avoir débarqué, cette
lettre qui a été publiée
dans la correspondance de l'armée d'Égypte
saisie par la marine britannique.
N° XX
Le Turcq, aide-de-camp du Général B.,
chef de l'état-major-général de l'armée,
au citoyen Le Turcq son père.
Au quartier-général du Grand Caire
le 10 thermidor.
Les 60 lettres de l'adjudant général Leturcq, commandant de la province de Bahiré en Égypte (22 octobre 1798 - 26 janvier 1799)
L'adjudant général Leturcq nous laisse
60 lettres écrites entre le 22 octobre 1798 et le 26 janvier 1799, soit
environ quatre lettres par semaine durant son commandement de la
province de
Bahiré sous les ordres du général Menou qui commande les trois
provinces
d'Alexandrie, Rosette et Bahiré. Cinquante-trois lettres sont adressées
au général
Menou, six directement au général Bonaparte, commandant l'ensemble de
l'armée d'Égypte, et enfin une (la n° 13) est adressée au chef de
brigade Gaspard Hilarion Fornier d'Albe, aide de camp de Menou.
Ces lettres de service, parfois brèves, parfois détaillées, nous
permettent de connaître l'activité de Leturcq durant ces trois mois et d'essayer d'en
savoir un peu plus sur la personnalité de Leturcq.
Installé d'abord à
Ramanieh, sur la branche occidentale du delta du Nil, à 52 Km de
Rosette, et à 146 Km du Caire, Leturcq occupe une position stratégique
proche du Nil qui déssert Le Caire à partir de Rosette, mais également
Alexandrie par un canal, bordé d'une route, qui arrive sur le Nil près de Ramanieh.
Leturcq assure les étapes plus ou moins longues de nombreux
détachements militaires : 4e légère, 13e 1/2 brigade, 14e de dragons, 22e de
chasseurs à cheval, 25e 1/2 brigade, 61e 1/2 brigade, 69e 1/2 brigade, 75e 1/2 brigade,
légion maltaise, marins. Il est chargé de récolter l'impôt foncier,
appelé miri, auprès des populations sédentaires de sa province. Il
envoie pour cela des détachements, souvent conduits par son adjoint, le capitaine Léonard
Bondoux, pour receuillir des paiements en espèces ou en nature (blé,
orge, fèves, beurre, paille mais également bœufs, ânes, moutons,
chameaux). Une
attention toute particulière est portée à la réquisition des chevaux
qui servent pour tracter de l'artillerie (souvent des juments) ou pour
la cavalerie (chasseurs et hussards) les chevaux les plus hauts et les plus puissants étant
réservés aux dragons, secteur que Leturcq connaît bien. Il assure aussi les
convois chargés d'envoyer ces réquisitions à Alexandrie, à Rosette ou
au Caire, par convois de barques, appelées djermes, ou par caravanes de chameaux et toujours
accompagnés de
détachements militaires, ce qui lui pose souvent des problèmes
d'effectifs ou d'artillerie qui ne sont pas rentrés de leur tournée.
Étant éloigné de ses chefs, le général Menou à Rosette, le général
Marmont à Alexandrie et les généraux
Bonaparte et Berthier au Caire, il évite de laisser partir de Ramanieh
les effectifs qui y sont arrivés ou attend de se faire confirmer les
ordres par le général Menou, en soulignant les risques à laisser
Ramanieh avec de faibles effectifs de garnison. Pour assurer le
paiement de l'impôt, il défend auprès du
général Menou, les limites de sa province de Bahiré, à l'Ouest du delta
du Nil. Le village de Surunbay et ses environs à 14 Km au Nord de
Ramanieh lui sont disputés par la province de Rosette. Au Sud,
les villages de Wardan (nommé Ouardan sur la carte ci-dessous) et Terraneh (At Tarranah) à respectivement 107
Km et
86 Km de Ramanieh semblent être les limites vers Gizeh et Le Caire.
Habilement, il ne se plaint qu'auprès du général Menou qu'on lui retire
tous ses villages pour ne lui laisser commander qu'au désert ! Jamais il
ne plaint aupès du général Bonaparte à qui il présente uniquement les
bons résultats de ses réquisitions, en particulier de chevaux.
La ville de Damanhour, à 21 Km à l'Ouest
de Ramanieh, étant un foyer de résistance aux réquisitions, Leturcq
explique qu'il a besoin de l'aide d'une colonne mobile. Le général
Murat arrive le 27 novembre 1798 et Leturcq le suit avec une partie de
la garnison de Ramanieh. Dès le 30 novembre, Leturcq explique que la
colonne Murat fait un effet merveilleux et le 21 décembre, sur décision
du général Bonaparte, Leturcq s'installe à Damanhour où il se sent moins en sécurité qu'à Ramanieh. Il se préoccupe en particulier de conserver en permanence au moins une
pièce d'artillerie pour repousser d'éventuels agresseurs. Il réclame,
sans succès, à Menou une deuxième pièce de 3 (c'est-à-dire un canon
tirant des boulets de 3 livres). Il la réclame huit fois du 21 décembre
1798 au 23 janvier 1799 et c'est seulement dans sa dernière lettre du 26 janvier 1799
qu'il écrit avoir reçu d'Alexandrie une pièce de 3 ¾. Le 27 janvier 1799, il quitte Damanhour pour rejoindre Le Caire et l'état-major général en
vue de la campagne de Syrie. Il avait reçu dès le 18 janvier 1799, un
ordre de Berthier qui lui demandait de se rendre au Caire après avoir
transmis son commandement au chef de brigade Simon Lefebvre qui sera
nommé par Menou général de brigade le 29 mai 1801. En fait, il
transmet provisoirement son commandement au chef de brigade Alexis
Joseph Delzons,
futur général de division qui sera tué durant la campagne de Russie.
Leturcq montre par les détails qu'il
donne qu'il assume bien son poste et ses
responsabilités de commandant de la province de Bahiré. Il arrive à
faire nommer un divan de la province de Bahiré avec des chefs de
villages
qui lui servent de relais pour assurer le paiement des impôts mais
aussi pour défendre ces villages contre les Bédouins et les Mameloucks,
nomades
qui n'hésitent pas à attaquer ces villages pour leurs faire subir des
réquisitions pour leur propre compte. Leturcq entretient des espions
pour surveiller les agissements
des Bédouins, Mameloucks et Anglais. Il soutient avec éloges les
opérations de son second, le capitaine Léonard Bondoux, né le 8 février
1772 à Commagny, commune de Moulins-Engilbert dans la Nièvre, fils de
Léonard Bondoux, vigneron, et de Jeanne née Lavaule. Bondoux
écrira à sa mère une dernière lettre du Caire, le 1er mai 1799, avant
son décès provoqué par une maladie, le 21 août 1799. Leturcq contrôle
l'état d'avancement et les moyens utilisés pour les
fortifications de Ramanieh, entreprises par le capitaine du génie Jean
Louis Picot de Moras qui continuera ses travaux après le départ de
Leturcq. Ce dernier défend aussi les
populations sous son
contrôle, de réquisitions trop sévères qui nuieraient à la possibilité
de nouvelles réquisitions après les récoltes de 1799. Enfin, en
quittant son poste, il remercie sincèrement le général Menou qui,
manifestement,
l'a laissé assez libre de ses agissements et l'a bien défendu à la
suite de critiques injustifiées sur sa gestion des fonds.
La transcription intégrale dactylographiée de ces 60 lettres peut être consultée dans le fichier téléchargeable suivant :
Copie des 60 lettres de Leturcq, commandant de la province de Bahiré (22/10/1798 - 26/1/1799) - fichier pdf de 350 Ko (75 pages)
Chaque lettre est accompagnée d'un résumé qui a été fait en 1857 lors du tri de ce courrier d'Égypte par les membres d'une commission du ministère de la Guerre. Ce résumé figure en italique au début de chaque document. Les six lettres adressées au général Bonaparte sont des copies manuscrites certifiées conformes, faites par un membre de cette commission. Les cinquante-quatre lettres adressées au général Menou et au chef de brigade Fornier d'Albe sont les originaux écrits par Leturcq. Si vous souhaitez avoir une copie photographiée d'une ou plusieurs de ces lettres originales ou copiées, ou si vous avez des questions ou des commentaires à faire sur ces lettres, n'hésitez pas à prendre contact avec moi :
cliché J.-C. Carmignini (L'expédition d'Égypte d'Henry Laurens)
La Basse-Égypte montrant la province de Bahiré à l'ouest du Nil
La bataille d'Aboukir, le 25 juillet 1799 (extrait du tableau de Louis-François LEJEUNE au château de Versailles)
L'adjudant-général LETURCQ est le plus haut gradé français qui a trouvé la mort durant la bataille d'Aboukir,
en attaquant les lignes turques près des fortifications d'Aboukir que l'on voit dans le fond à droite.
La bataille d'Aboukir sur l'Arc de Triomphe par Gabriel Bernard SEURRE (Relief supérieur du pillier gauche en regardant depuis l'avenue des Champs-Élysées)
C'est la dernière partie de la bataille d'Aboukir. Mustapha Pacha, derrière son serviteur à genoux, se rend à BONAPARTE,
accompagné de MURAT, tous les deux à cheval. LETURCQ a déjà été tué.
Cette place sur l'Arc de Triomphe montre que la bataille d'Aboukir, le 25 juillet 1799, est une très grande victoire
qui rachète la première bataille d'Aboukir du 1er août 1798, qui a vu la destruction de la flotte française.
Elle permet aussi à la France de rester en Égypte jusqu'en 1801. C'est aussi la dernière victoire du général BONAPARTE
qui n'est pas encore Premier Consul ou Empereur.
Service Historique de la Défense (Château de
Vincennes) : dossiers LETURCQ
François Charles Michel (2Ye carton 2533 1/2) BONDOUX Léonard (2Ye carton 420-1) CROIZIER François (2Ye carton 967) - PICOT de MORAS Jean Louis Ferdinand (2Ye carton 3244) - correspondance de l'armée d'Orient (B6 - 10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 27 (Relation de la bataille d'Aboukir par Berthier le 29 juillet 1799) et B6 - 31)
Gâtinais Généalogique - Bulletin n° 34 - mars 2005 - Pages 14 et 15.
L. A. BERTHIER : Campagne d'Égypte du Général Bonaparte, Strasbourg, Éditions Hirlé, 2003
J. J. BRÉGEON : L'Égypte de Bonaparte, Perrin, 1991
A. CHUQUET : Journal de voyage du Général Desaix Suisse et Italie (1797), Paris, Plon-Nourrit et Cie, imprimeurs-éditeurs, 1907
F. G. HOURTOULLE : Revue du Souvenir Napoléonien n° 383 – La campagne d'Égypte, juin 1992
P. LAROUSSE : Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, tome 15 (Thabor)
H. LAURENS : L'expédition d'Égypte, Paris, Seuil, 1997
M. LEGAT : Chroniques égyptiennes des sables du désert aux rives du Nil (1798-1801) – La campagne d'Égypte par la correspondance de Louis Thurman, officier du Génie, Cahors, La Louve éditions, 2013A. PIGEARD : Dictionnaire de la Grande Armée, Paris, Tallandier, 2002
L. REYBAUD, marquis FORCIA d'URBAN, MARCEL, A. de VAULABELLE : Histoire scientifique et militaire de l'expédition française en Égypte (10 tomes), Paris, A. J. Denain éditeur, 1830 - 1836
E. T. SIMON : Correspondance
de l'armée française en Égypte interceptée par l'escadre de Nelson ;
publiée à Londres ; Avec une introduction et des notes de la
chancellerie anglaise, traduites en français ; suivies d'Observations, Paris, Chez Garnery, rue Serpente n° 17, An VII
E. de VILLIERS du TERRAGE : L'expédition d'Égypte – Journal d'un jeune savant engagé dans l'état-major de Bonaparte (1798-1801), Paris, Cosmopole, 2001
Correspondance de Napoléon Ier, an VII tome 5, Paris, imprimerie impériale, 1860
http://www.gutenberg.org/dirs/1/2/7/8
/12782/12782-h/12782-h.htm
:
page 211 : lettre de Bonaparte à Leturcq du 12 août 1798.