Le héros du Tyrol, Andreas HOFER, capturé
Andreas HOFER (Sankt Leonhard in Passeier / San Leonardo in Passiria 22-11-1767 - Mantoue / Mantova 20-2-1810)
Fils de Josef HOFER et de Maria AIGENTLER, Andreas Nikolaus HOFER reprend à 20 ans l'auberge de son père, le Sandhof, à laquelle il ajoute un commerce de vins, d'eaux-de-vie et de chevaux. Le 21 juillet 1789, il épouse Anna Gertraud LADURNER qui lui donne 7 enfants : Marie Gertraud, Johann Stephan, Marie Creszenzia, Rose Anne, Anne Gertraud, Gertraud Julie et Creszenzia Margareth. Élu au Landtag du Tyrol en juillet 1790, il n'admet pas la cession du Tyrol de l'Autriche aux Bavarois alliés des Français en 1805. Catholique fervent et possédant un important réseau d'amitiés, HOFER soulève le Tyrol. Le 11 avril 1809, il bat les Bavarois de DONNERSBERG à Sterzing puis s'empare le 12 avril d'Innsbruck en battant les troupes bavaroises de KINKEL puis françaises de BISSON le 13 avril. Le 30 avril 1809, à la tête de 25000 hommes, le maréchal LEFEBVRE entre dans Salzbourg puis envahit le Tyrol. Le 19 mai, il entre dans Innsbruck puis revient à Salzbourg, en laissant le général bavarois DEROY à Innsbruck. Le 29 mai 1809, Andreas HOFER gagne la bataille du Bergisel contre DEROY qui regagne la Bavière. Le maréchal LEFEBVRE lance après Wagram une nouvelle offensive contre le Tyrol le 27 juillet 1809 mais, de nouveau, Andreas HOFER gagne la bataille de Bergisel le 13 août 1809 contre LEFEBVRE qui évacue Innsbruck. HOFER se proclame régent du Tyrol. Le 14 octobre 1809, le traité de Vienne entre la France et l'Autriche confirme l'abandon du Tyrol par l'Autriche, à la Bavière, mais attribue le Sud du Tyrol à l'Italie et Napoléon confie la pacification du Tyrol à son beau-fils, le vice-roi d'Italie, Eugène de BEAUHARNAIS. Trois armées françaises et bavaroises envahissent le Tyrol. Andréas HOFER quitte Innsbruck le 21 octobre 1809 et est battu au Bergisel le 1er novembre 1809. Un des derniers combats a lieu à Sankt Leonhard / San Leonardo le 25 novembre 1809.
HOFER se cache dans les montagnes de
sa vallée natale. BARAGUEY d'HILLIERS n'ayant pas obtenu qu'il se
rende, sa tête est mise à prix, 1500 Florins. Un de ses voisins, Franz
RAFFL, le trahit. Le 27 janvier 1810, le général HUARD, commandant militaire de
Bolzano / Bozen est à Merano / Meran et dépêche 600 hommes dans le Passeiertal.
À 23 heures, les soldats atteignent Sankt Martin / San Martino. RAFFL en tête,
70 fantassins français et 30 gendarmes italiens montent vers la Pfandlerhütte.
Le 28 janvier 1810 à 3 heures, l'abri est cerné. Réveillés en sursaut, HOFER, sa
femme, son fils, et son secrétaire Kajetan SWETH sont ceinturés. HOFER et SWETH sont
ligotés, les mains dans le dos, une corde autour du cou, une autre autour des
reins, et sont frappés de
coups. À l'aube la colonne rejoint Sankt Martin / San Martino puis Meran /Merano
où HOFER subit le premier interrogatoire dans une auberge. HOFER se reconnaît
comme le chef de l'insurrection. Réprouvant les brutalités dont les captifs ont
été l'objet, le général HUARD leur fait apporter de la nourriture et
soigner leurs plaies. Après une nuit de repos, escortés par 400 soldats, les
Tyroliens sont emmenés en voiture, direction Bolzano / Bozen. HUARD
avertit le 30 janvier Eugène de BEAUHARNAIS qui est à Paris, de la prise de HOFER qui est
transféré à Mantoue le 5 février. De son côté DROUET d'ERLON prévient le 31
janvier le ministre de la Guerre CLARKE. Le 11 février 1810, Napoléon écrit à
Eugène de BEAUHARNAIS : « Mon fils, je vous avais demandé de faire venir HOFER à
Vincennes. Mais puisqu'il est à Mantoue, envoyez l'ordre de former sur-le-champ
une commission militaire pour le juger et le faire fusiller, à l'endroit où
votre ordre arrivera. Que tout cela soit l'affaire de 24 heures. » Après une
heure et demie de procès à Mantoue, HOFER est condamné à mort le 19 février et
fusillé le 20 février 1810.
Depuis 1823, ce héros du Tyrol repose dans la Hofkirche
d'Innsbruck.
Arrestation d'Andreas HOFER par les soldats du général HUARD. Ces figurines ont été présentées à Leipzig lors d'une exposition temporaire en octobre 2013 (Photo Pierre ROLLAND).
Interrogatoire d'Andreas HOFER par le général français HUARD à Meran.
Verhör Andreas Hofers durch den franz. General Huard in Meran.
D'après
http://1809.tessmann.it/
portal1809/eintrag/katalog/
lexicon/personen/
huard-de-st-aubin-leonard
Voir aussi :
http://www.sagen.at/doku/Andreas_Hofer/
Andreas_Hofer_English_2.html
J. SÉVILLIA : Le chouan du Tyrol - Andreas Hofer contre Napoléon, Perrin collection tempus, 2010