DIVRY Léon 

Ohain (Nord) 13.4.1853  -  Fourmies (Nord) 20.9.1935

Léon DIVRY en 1920, lors du baptême des cloches de l'église Saint-Pierre de Fourmies.
À cette occasion il réunit une partie de ses enfants et petits enfants et ils se font tous prendre en photo.

 

Léon Victor Honoré DIVRY est né à Ohain, berceau familial de la famille DIVRY, depuis au moins 6 générations. Son père Édouard y est né le 25.3.1815 et y a épousé Stéphanie DUPONT. Son grand-père paternel est Honoré DIVRY (Ohain 4.11.1781 - Ohain 26.11.1872) et sa grand-mère est Marie MAIRESSE, épouse DIVRY, née à Ohain le 5.5.1785. Honoré DIVRY est le fils de Philippe DIVRY (Ohain 25.11.1750 - Ohain 19.5.1827) et de Angélique, née CORNET, et le petit-fils de Simon DIVRY (Ohain 29.9.1720 - Ohain 19.9.1790) et de Marie, née BASSELARD. Simon DIVRY est le fils de Nicolas DIVRY, né à Ohain vers 1678. Sa mère est née BASTIEN. Le grand-père de Simon est Pierre DIVRY, né vers 1650 à Ohain. Sa grand-mère est née DENIS. (Sources Jérôme CHARMET).

Léon DIVRY épouse à Fourmies le 22.12.1879 Louise Marie Thérèse HERMANT, née le 1.2.1858 à Fourmies. Ils s'installent à Fourmies, à 5 Km de Ohain. Léon DIVRY, fils aîné d'Édouard, reprend la direction de l'entreprise de filatures et de tissages de laine, fondée par son oncle Théophile DIVRY en 1852.

Théophile DIVRY (propriétaire et négociant demeurant à Ohain) forme avec Jean-Baptiste MICHELET (négociant à Fourmies), Jacques-Joseph HERMANT (propriétaire à Féron) et César DEGAIGNE (propriétaire à Glageon), une société en nom collectif sous la raison sociale « DIVRY MICHELET & Cie », par acte passé devant notaire, en date du 17 décembre 1852. L’entreprise a pour but l’exploitation d’une filature de laine peignée située à Fourmies. Dès le 18 décembre 1852, le matériel d’exploitation est commandé à la société SCHLUMBERGER en Alsace. Le 9 février 1859, Théophile DIVRY décède et la direction de la société est reprise par son frère aîné Édouard DIVRY.  Le 21 août 1863, devant Maître Xavier CLAVON, notaire à Fourmies, Jean-Baptiste MICHELET cède ses parts, moyennant la somme de 50.000 Francs. On procède alors à une reconstitution de la société. Un en-tête de lettre, datée du 12 mars 1864, porte la raison sociale : « Peignage système SCHLUMBERGER et filature de laine DIVRY et Cie ». En 1875, un tissage est adjoint à la filature de Fourmies. L’usine se spécialise dès lors dans la production de tissus de laines unies et armurées, pour robes et confections. À partir de 1886, le commerce de la maison ayant prospéré, l’usine seule, ne suffit plus à assurer la production. Édouard DIVRY assisté de son fils Léon DIVRY se trouvent alors dans l’obligation de faire travailler à façon dans les usines locales.
L'entreprise est particulièrement prospère entre 1890 et 1900. Elle bénéficie de l'essor de l'industrie lainière dans la région de Fourmies qui devient le premier centre producteur de laines peignées filées en 1900 avec environ 50% de la production mondiale.

En 1899, Léon DIVRY, probablement après le décès d'Édouard DIVRY, devient seul propriétaire de l’usine qui porte alors le nom de « DIVRY & Cie ». En 1902, il achète un tissage de 251 métiers à Sains-Richaumont, dans l’Aisne, à 40 kilomètres de Fourmies. Ce tissage continue à travailler pour son compte, avec une production annuelle d’environ 1.500.000 mètres de tissu écru. À Fourmies, la filature compte 6.480 broches de renvideurs, le tissage 94 métiers. La société DIVRY & Cie occupe en tout 30.000 broches et 425 métiers à tisser. 335 personnes travaillent dans les usines de Fourmies et de Sains-Richaumont, en plus des employés occupés à façon. En 1913-1914, la production annuelle atteint 600.000 kilogrammes de fils et 470.000 kilogrammes de tissus.
La fabrication comprend tous les fils inclus entre les n° 28 et 112
mais principalement les numéros fins, réservés à la filature de Fourmies, le reste étant fabriqué à façon dans les usines de la région.
(Plus le fil est fin, plus le numéro est élevé : 80, 100, 120 et même jusqu'à 200 Km de fil par Kg de laine)

Pendant la guerre de 1914 - 18 les usines sont occupés et vidées de leurs machines par les Allemands. Léon DIVRY, veuf, s'installe à Poitiers puis à Étampes. Malgré la proximité du front, il réussit à récupérer et à vendre en 1915 des stocks de tissus à Reims. Après guerre, la situation devient beaucoup plus difficile et Léon DIVRY, soucieux de l'avenir et particulièrement de celui de ses usines à Fourmies et à Sains-Richaumont, investit dans la terre de façon à disposer de 8 fermes pour les léguer à ses 8 enfants : Louise, Clotilde, Édouard, Léontine, Théophile, Marie-Thérèse, Léopold, Henriette.


 


DIVRY & Compagnie

Maison fondée en 1852

Filatures et Tissages mécaniques

Spécialité de tissus de laine unis et armurés pour robes et confections

Bureaux à Paris 54, rue de Paradis Xème arrondissement

Télégrammes : DIVRY-COMPAGNIE-FOURMIES  -  DIVRY-SAINS-RICHAUMONT

DIVRY, 54 rue Paradis, Paris

Téléphones : FOURMIES N° 93 - SAINS-RICHAUMONT N°6 - PARIS PROVENCE 00 85

 

 

 


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Honoré Théophile DIVRY

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Léon DIVRY en  famille en 1885

Léon DIVRY et sa famille en 1920



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