Les hommes
En-tête de lettre de la société CHABOCHE dans les années 1910
1. Marie Edmond Philbert CHABOCHE dit Edmond et Bon-Papa par ses petits enfants
L'inventeur de la Salamandre dirige l'entreprise jusqu'à la fin de sa vie en y associant avant 1914 sa femme Sophie née ROGERIE puis après 1918 ses trois fils, Edmond, Henri et Pierre, mon grand-père. Il a un esprit scientifique très développé presque trop pointilleux, qui le pousse à analyser le moindre détail. Cela se voit par exemple dans la description du fonctionnement de la Salamandre qu'il rédige dans son brevet de 1885. Mais cela ne l'empêche pas d'être très ouvert à plusieurs domaines assez différents et de passer rapidement de l'un à l'autre : automobiles, baignoires, calorifères etc. Il a aussi un goût prononcé pour le côté artistique des choses : cela s'est traduit par une idée géniale de transformer un poêle utilitaire en fonte en objet d'art mobile. Ses choix technologiques manquent parfois de réalisme à long terme : automobiles et camions à vapeur, chauffage central par la Salamandre. Par contre Edmond a sûrement le sentiment d'un monde qui évolue rapidement et qu'il se doit d'être présent à la fois dans plusieurs domaines ou marchés pour continuer à exister en tant qu'industriel. Edmond est un anglophile convaincu. Il se déplace souvent en Angleterre et est à l'origine de la création du bureau de vente à Londres qui est un des plus importants. Ce dernier est aussi le seul qui peut effectuer directement des réparations de salamandres. Edmond est à la fois un industriel et un homme de bureau d'études qui aime bien mettre la main à la pâte pour essayer d'améliorer ou de découvrir un nouveau mécanisme. Il a un esprit de famille particulièrement développé mais son autorité naturelle est peu partageuse. On peut lui reprocher de ne pas avoir choisi, entre 1920 et 1925, un successeur pour diriger son entreprise, soit l'un de ses trois fils, soit quelqu'un d'extérieur à la famille.
Quelques anecdotes transmises par la famille
1925 (André CHABOCHE)
Mes
parents, mes frères et soeurs, et moi, étions en séjour à Beaufort, dans les
Alpes. Bon Papa était venu nous rejoindre avec sa voiture.
Un jour,
il nous avait tous emmenés en promenade sur une petite route au-dessus du
village d' Arèches ;
toujours aussi entreprenant, aspect merveilleux pour ses
petits-enfants, il ne s'était nullement préoccupé de savoir si cette route
escarpée
ne se terminait pas en cul de sac. Quand
nous avons constaté qu'il n'y avait aucune possibilité de faire demi-tour de
façon normale,
le grand-père ne perdit pas son sang-froid ; il nous fit tous
descendre, car lui seul avait le droit de prendre des risques.
Papa en aval et
Maman en amont pour le guider, les enfants quelque peu éloignés,
il avança la
voiture vers le vide en faisant confiance aux signaux des parents ;
et, petits
bouts par petits bouts, il manoeuvra son véhicule jusqu'à se trouver en travers
de la route,
puis il continua habilement son laborieux demi-tour. Je me
souviens que ce fut long et quelque peu inquiétant.
1928 (André CHABOCHE)
Toute la
famille est réunie à sa table, rue de la Tour d'Auvergne, à l'occasion de je ne
sais plus quelle fête.
À la fin du repas, Bon Papa fait lui-même le tour de la
table en remplissant les coupes de champagne,
avec une « milli-goutte » dans le
verre des petits et une ration un peu plus sérieuse dans celui de l'aîné de ses
petits-enfants.
Revenu à
sa place, il déclara, avec une joie indicible : « Je lève mon verre en l'honneur
de mon treizième petit enfant ! »
À peine fût-il rassis qu'on entendit tante
Marguerite interpeller son mari : « Tu l'as dit, Henri ? On avait pourtant
convenu d'attendre un peu... »
Alors,
Bon Papa se leva de nouveau et, imperturbable, annonça: « Je lève mon verre en
l'honneur de mon quatorzième petit enfant ! »
Ce fut évidemment un grand rire et
une joie générale, le treizième étant chez les Pierre.
1929 (André CHABOCHE)
Voici
enfin un événement dont tu ne connais peut-être pas les causes : c'est sa
voiture qui a tué mon grand-père.
En effet, au cours d'un voyage, il tomba en
panne ; je pense que tante Cécile devait être avec lui ;
voulant essayer de
réparer lui-même, il se coucha sous la voiture un bon moment.
Je ne
sais plus s'il se dépanna, mais, rentré chez lui, il avait attrapé une sérieuse
broncho-pneumonie qui, à l'époque
et à son âge, ne pardonnait pas. Quinze jours
ou trois semaines plus tard, il n'était plus parmi nous.
Vers 1925 (ma mère Marie-Madeleine CHABOCHE épouse DIVRY - récit de juillet 2002) :
Accompagé de ses trois fils, Edmond, Henri et Pierre, Edmond CHABOCHE
visite le bureau de vente de Londres.
Ils logent tous dans un hôtel et au petit-déjeuner, on leur apporte
une tranche de pain par personne.
Aussitôt, ils demandent d'autres tranches. On leur apporte à nouveau quatre tranches.
Ils demandent à nouveau et une nouvelle fois, on leur apporte quatre tranches.
La
dernière réclamation est la bonne : on leur serre une assiette avec une
vingtaine de tranches.
Ayant fini leur petit-déjeuner, ils veulent se
lever mais il reste du pain
et mon arrière-grand-père annonce :
« Nous
devons finir ce pain. Notre honneur est en jeu ! » et c'est ce qu'il firent.
Je ne sais pas combien de fois j'ai entendu cette dernière histoire. mais quand je faisais remarquer à ma mère
que nous l'avions déjà entendue, elle poursuivait jusqu'au bout et ajoutait à la fin pour ma remarque :
si je me répète, c'est pour que vous n'oubliez jamais cette histoire.
A. DIVRY
voir aussi les pages :
lettre de 1916 à son fils Pierre lieutenant au 44ème régiment d'artillerie, sur le front
Les trois fils d'Edmond CHABOCHE en 1914 : Pierre, Henri et Edmond CHABOCHE.
En-tête de lettre de la société CHABOCHE dans les années 1930. Les ingénieurs ECP, ESE et HEC sont Pierre, Edmond et Henri CHABOCHE.
2. Les fils Edmond, Henri et Pierre CHABOCHE
Après le décès d'Edmond CHABOCHE, ses trois fils se partagent la direction de l'entreprise :
- Edmond (ingénieur de l'École Supérieure de l'Électricité, Supélec, promotion 1908) (18.8.1883 Paris 9e - 25-5-1953 Neuilly-sur-Seine) dirige l'activité de recherche et met au point les nouveaux appareils électriques (voir la page La Salamandre électrique) qui permettent à l'entreprise de continuer son activité malgré la forte baisse de la fabrication des salamandres.
- Henri (diplômé des Hautes Études Commerciales, promotion 1909) (24.4.1888 - 18.9.1957 Sèvres) prend la direction commerciale. Grâce à lui, le nombre d'agents et distributeurs de la marque CHABOCHE double, passant de plus de 1000 en 1929 à plus de 2000 en 1931. L'effort à l'exportation est particulièrement poussé avec l'ouverture de deux nouveaux magasins de vente, l'un à Buenos-Aires en Argentine, l'autre à Galata en Turquie, s'ajoutant aux deux existant déjà, à Paris et à Londres. Cette action permet de compenser en partie la baisse déjà sensible des ventes de salamandres sur le marché français.
- Pierre (ingénieur de l'École Centrale de Paris, promotion 1913) (14.11.1889 Paris 9e - 29.9.1953 Paris 8e) prend la direction des usines « La Salamandre » à Clichy et des fonderies MANIL à Vivier-au-Court dans les Ardennes. C'est lui qui dirige l'activité développement des nouveaux modèles de salamandre puis, après 1934, il prend une part importante dans la direction financière de l'entreprise.
Quant aux autres enfants d'Edmond, ils ne participent
pas à l'activité de l'entreprise : André (1885 - 1898) et Madeleine
(1898 - 1920) sont morts trop jeunes. Cécile (1891 - 1978), très
solidaire de ses trois frères, s'intéresse à la marche de l'entreprise
et n'hésite pas à renoncer à ses dividendes d'actions chaque fois qu'il
y a des difficultés. Elle est propriétaire à parts égales avec ses
frères de l'usine de Clichy et probablement des autres biens
immobiliers.
André CHABOCHE, sur la direction des trois fils :
« Mon
grand-père était sans aucun doute un génie ; le seul reproche que j'oserai lui
faire, c'est de n'avoir pas désigné un successeur unique, un successeur ayant
l'étoffe suffisante... Quand vers 1950, dans ma tristesse de voir l'affaire
péricliter à ce point, je lui faisais ce reproche posthume, je me souviens avoir
en vue un de ses neveux chez les SORTAIS qui me paraissait fort valable. Je
reconnais maintenant qu'il était sans doute moralement impossible d'évincer à
l'avance ses fils. En fait, à sa mort, en 1929, les trois frères se sont
gentiment partagé les rôles : oncle Henri, sans doute le seul qui s'intéressait
à l'administration, a pris la direction commerciale, mon Père s'est plongé dans
la recherche pour inventer de nouveaux matériels (activités électriques)...Je me
souviens de cette ardeur qu'il avait (peu de temps avant de tomber malade)
pour élaborer dans le moindre détail son extraordinaire cuisinière. Oncle Pierre
a pris la direction des usines (La Salamandre à Clichy, Manil dans les
Ardennes). »
(extraits de la lettre d'André CHABOCHE du 30 mai 2002)
Ma mère Marie-Madeleine DIVRY sur la direction de mon grand-père Pierre :
«
En dehors
de la direction de l'usine de Clichy et de MANIL, mon père s'occupait de la
création des nouveaux modèles de salamandre, et en particulier du bureau de
dessins. Lui-même aimait bien être derrière une planche à dessins. Il faisait
réaliser pour chaque projet de nouveau modèle, une ébauche en pâte à modeler,
avant de faire faire les moules de fonderie. Pour les radiateurs électriques à
quartz, c'est lui qui a négocié, vers 1937, avec une compagnie d'électricité,
ancêtre de l'E.D.F., un gros contrat qui a permis le décollage de cette nouvelle
activité. Après la signature du contrat, mon père nous a offert, à chaque
enfant, un cadeau, pour moi un nécessaire de toilette en cristal de Baccarat.
Enfin mon père a eu en charges de nombreux dossiers pour le financement de prêts
auprès de banques, entre 1945 et 1953, ceci pour éviter la faillite de
l'entreprise. Il a pour cela fait jouer de nombreuses relations, en particulier
auprès de ses anciens camarades de classe ou de l'école Centrale. »
(conversation téléphonique du 30 juillet 2002)
Immeuble ayant appartenu à la Compagnie Parisienne de Distribution d'Électricité - 14 avenue Parmentier 75011 Paris (Photo du 11-10-2010). C'est probablement entre la Compagnie Parisienne de Distribution d'Électricité et l'entreprise CHABOCHE qu'a été négocié un contrat, vers 1937, pour les radiateurs électriques à quartz.
En-tête de quittance de la Compagnie Parisienne de Distribution d'Électricité de 1936
Mon grand-père Pierre à ma grand-mère Geneviève, dans une lettre du 4 septembre 1939, c'est-à-dire deux jours après la déclaration de guerre de la France à l'Allemagne :
«
Pour nous, nous devons essayer de maintenir l'activité de la maison, de façon à
sauvegarder dans toute la mesure du possible le patrimoine familial. Si
l'expérience prouve qu'il n'est pas possible de continuer, il sera toujours
temps de chercher d'autres occupations. Mais il est fort possible que, tout au
moins tant que nous aurons du stock et des pièces de fonte, nous puissions
continuer à travailler à un certain taux d'activité, peut-être suffisant puisque
nous allons dès maintenant prendre des mesures pour nous adapter à la
situation. »
Chantal CHABOCHE sur la direction de son père Henri :
«
Papa était un bourreau de travail : quand nous habitions Paris (jusqu'en
1945), il arrivait pour dîner et, très souvent, repartait à son bureau après
dîner, si bien qu'on le voyait très peu ; d'après mes souvenirs des vacances à
Bréhat (où nous passions deux mois), il venait seulement de longs week-ends,
voire une petite semaine de temps en temps. Il est tombé malade en 1947 (maladie
de Parkinson) et a
fait preuve d'un courage extraordinaire durant les dix années de sa maladie. Il
continuait à faire sa gymnastique tous les matins et à aller tous les jours à
son bureau, pratiquement jusqu'au bout, conduit par l'un ou l'autre de ses
enfants. Et jusqu'au bout il a gardé l'esprit tout à fait clair et le goût du
travail bien fait, mais, les dernières années, ne pouvait écrire qu'avec
difficulté. »
(message électronique du 22 mars 2003)
3. Les petits enfants
- André CHABOCHE, le fils aîné d'Edmond travaille comme directeur adjoint de mon grand-père à l'usine de Clichy entre 1948 et 1952 :
«
Concernant mon poste dans l'Entreprise, je n'ai pas souvenir qu'il ait été bien
clairement défini ; disons que j'étais un peu comme le directeur adjoint de ton
grand-père Pierre CHABOCHE. (Celui-ci était d'ailleurs très pris par les
Fonderies MANIL dont il était, je crois, le directeur). Mon travail consistait,
pour l'essentiel, à superviser les 3 contremaîtres, en les soutenant dans leurs
efforts pour sauver la Maison. Mais, à l'usine de Clichy, nous n'avions pas
grand chose à dire, quant aux orientations de l'affaire qui battait de l'aile.
Tout se décidait à la Direction administrative de la rue Rodier. Je me souviens
seulement d'une ou deux visites de mon cousin Marcel qui secondait son père au
niveau administratif. En 1951, l'affaire, marchant de plus en plus mal, on a
essayé de la sauver avec le concours d'un certain REBEIX qui est venu
s'installer à l'usine ; il devint mon vis à vis dans le grand bureau, à la place
même de ton grand-père. Peu de temps après, ce fut le tour d'un autre groupe,
dont le nom m'échappe, qui semblait être en mesure de racheter l'Entreprise ; il
me semble qu'il était piloté par ton oncle Philippe qui est venu me voir
plusieurs fois à l'époque. Je me suis vite rendu compte qu'il s'agissait d'une
liquidation plutôt que d'une reprise ; les stocks étaient bradés pour payer les
salaires. Comme je ne pouvais rien y changer, je me suis retiré pour m'inscrire
au chômage. »
(Extrait de la lettre d'André CHABOCHE du 30 mai 2002)
- Philibert CHABOCHE, le troisième fils d'Edmond travaille comme représentant commercial sous les ordres d'Henri, en 1942, durant 9 mois :
«
Mon travail était d'établir des devis de réparations de salamandres. Chaque
devis prenait plus d'une heure car il fallait faire le décompte complet de tous
les accessoires, y compris chacune des vis. J'ai eu l'idée de faire un tableau
complet de toutes les pannes classiques selon chaque modèle de salamandre. Grâce
à ce tableau, un devis aurait pris quelques minutes, d'autant que je prévoyais
12% en plus pour les impondérables. Mais Oncle Henri a trouvé ce tableau
inapplicable, en raison non des 12% forfaitaires mais du non respect des règles
de contrôles des prix particulièrement sévères et tatillonnes établies par le
gouvernement de Vichy. Cette réponse m'a sidéré et l'entente avec Oncle Henri ne
pouvait durer. Je me suis aussi occupé de la vente de radiateurs électriques à
quartz. La vente était difficile car le plus souvent les grosses prises de ces
radiateurs ne rentraient pas dans les prises femelles des clients potentiels. »
(conversation téléphonique du 28 juillet 2002)
- Marcel CHABOCHE, le fils aîné d'Henri seconde son père dans les années d'après-guerre et participe aux décisions du conseil d'administration, mais il a un peu de mal à se faire à la direction tripartite :
« CHABOCHE - LA SALAMANDRE
Note à MM. Edmond, Henri, Pierre
Conseils d'Administration
Malgré les résolutions prises, à diverses reprises, nous ne parvenons pas à nous réunir de façon régulière. De plus, quand nous nous réunissons, la plus grande partie de notre temps est consacré à des questions techniques et même quelquefois de détail. Les problèmes financiers et commerciaux ne sont abordés qu'à la sauvette et rarement dans des réunions d'ensemble. Notre Conseil d'Administration est donc à mon avis purement fictif. Je crois qu'il est indispensable qu'il se réunisse au minimum une fois par mois, et qu'il soit préparé par l'envoi de rapports sur les questions financières, commerciales, organisation générale, et fabrications. Les questions techniques, toujours envahissantes, devraient en être complètement exclues et traitées dans des réunions distinctes. Dans cet esprit, en vue de la préparation d'un prochain Conseil, je crois bien faire en vous adressant divers rapports. J'insiste seulement sur le caractère confidentiel de certains d'entre eux et sur la nécessité de les tenir sous clef.
Paris, le 15 décembre 1952
Marcel CHABOCHE »
- Chantal CHABOCHE, la seconde fille d'Henri est la secrétaire particulière de son père entre ler octobre 1947 et le 30 avril 1953 :
«
C'était mon premier emploi, à mi-temps la première année, à temps complet
ensuite. J'étais donc la secrétaire particulière de mon père, qui m'a beaucoup
appris : il avait une grande rigueur dans le travail, une grande exigence
personnelle et vis-à-vis de ses collaborateurs ; c'est ainsi qu'ayant demandé à
avoir mon jeudi après-midi pour mes activités de cheftaine de louveteaux, il me
l'a accordé à condition que je remplace par du travail à Sèvres le samedi selon
les besoins. »
(message électronique du 22 mars 2003)
Et les autres
Sur les 500 personnes employées au maximum dans l'entreprise en 1925, quelques noms peuvent être cités :
- M. BADER, responsable du magasin de ventes rue Richelieu en septembre 1916.- M. André BEZANÇON, petit-neveu d'Edmond CHABOCHE, responsable des travaux d'entretiens, en particulier à l'usine de Clichy en 1950.
- M. BRUNNER, contremaître de l'usine de Clichy en décembre 1914 - 1915, dirigeant la fabrication des pièces pour les obus de 75 mm
- M. CAMET a un bureau rue Rodier en 1950. C'est un agent administratif chargé du secrétariat.
- M. CHATRAIN contremaître de l'usine de Clichy, logé
dans une maison sur le site de l'usine de Clichy avant que cette maison
ne soit reprise par André et Thérèse CHABOCHE.
- M. DANIEL agent de maîtrise, spécialiste des plaques-modèles utilisés dans certains moulages de fonte à l'usine de Clichy.
- M. DENJEAN contremaître de l'usine de Clichy, logé dans une maison sur le site de l'usine de Clichy.
- M. DUMONT caissier rue Rodier dans les années 1950.
- Marie-Thérèse GENY, belle-soeur d'Henri, agent administratif rue Rodier en 1950.
- Maurice HERVÉ, neveu d'Edmond CHABOCHE
- M. JACQUET dit « père JACQUET », contremaître de la rue Rodier en 1915.
- M. JADARD ou JADART, chauffeur-livreur rue Rodier. Il
reçoit, le 4 septembre 1914, à dîner et à coucher chez lui le
sous-lieutenant Pierre CHABOCHE, de passage à Paris.
- M. LAFOND a un bureau rue Rodier en 1950. C'est le directeur financier, au moins depuis les années 1930. Quand ma grand-mère avait besoin d'argent liquide, elle envoyait parfois ma mère en chercher chez M. LAFOND qui lui en donnait en notant soigneusement sur un cahier les avances sur salaire de mon grand-père.
- M. LAJEUNE a un bureau rue Rodier en 1950. C'est un agent commercial.
- M. LE CHEVALIER a un bureau rue Rodier en 1950.
- M. LEVIEZ, gardien avec sa femme du siège social. Ils logent au rez-de-chaussée du 32 rue de la Tour d'Auvergne jusqu'en 1936. Après avoir travaillé à Clichy quelques années (contremaître ?), M. LEVIEZ décède. Mme LEVIEZ continue à être logée dans une maison sur le site de l'usine de Clichy, au moins depuis 1950.
- M. MARICHEFF, responsable rue Rodier de l'entretien et en particulier de la peinture. C'est un Russe réfugié en France après la révolution de 1917.
- M. NEYRAC, dit « père NEYRAC », responsable du magasin d'outillage à l'usine de Clichy.- Melle PESME sténo-dactylo rue Rodier.
- M. POISAT responsable du magasin de ventes rue Richelieu avant 1908.
- M. RÉCHAUSSAT responsable du magasin de la rue Rodier en 1950.
- M. ROBERT conducteur de la voiture CHABOCHE n° 117 durant la course Paris-Bordeaux de 1903.
- M. Victor ROSE dessinateur industriel des schémas des voitures CHABOCHE de 1903 et des salamandres de 1886 et 1905. Mais ce dessinateur est probablement un fournisseur indépendant. Il a ainsi réalisé des schémas de poêles GODIN dans leurs catalogues de 1887 et de 1914.- M. et Mme RUCHAUD, gardiens du siège social après les LEVIEZ entre 1936 et 1940.
A. D. février 2005